Poème écris par Rebecca Arditti
MON PERE
Tout au long de ces longues années,
Intact, au fond de mon cœur j’ai garde
Le souvenir de ta tendresse.........
Tu étais grand, beau et fort
Et quand tu me prenais dans tes bras
Mon âme et mon cœur chantaient de joie.
Ma petite main dans la tienne
Nous allions le long des quais
Et tu me racontais des histoires
Que je n’ai jamais oubliées.
C’est pourquoi j’aime la mer
Et le vent et les oiseaux
Tu m’as donne toutes ces richesses
Que j’ai conservées pieusement
Elle m’a aide dans ma détresse
Je te bénis a tout moments............
Chaque matin a l’aube
Tourne vers Jérusalem
Tu t’enveloppais de ton long châle
Et tu priais avec ferveur
Auréole de mystère
Les phylactères aux bras et au front
Les yeux fermes tu évoquais
Notre retour a Sion.
Petite fille somnolente
Je t’observais intensément
Que tu reviennes a la terre
Car mon âme terrifiée
Par la force de ta prière
Entais deca certaine
Que tares vite tu iras au ciel
Petite fille capricieuse
Tu me prenais sur tes épaules
Et, tu m’emmenais
Vers des endroits enchantes
Bercée par ta démarche souple
Grisée d’air et de soleil
Je me croyais tout prés du ciel
Nous allions toujours plus loin
J’en étais toute heureuse
Mais, quand il fallait retourner
Je te faisais bien des misères
Tu ne me grondais jamais
Et tu savais toujours trouver
Le mot qui pouvait m’apaiser.
Je n’ai jamais trouve
Cette paix et cette douceur
Et c’est pourquoi j’ai tant cherché
Cette merveilleuse félicite.
Ce jour la en rentrant de l’école
Ma vieille amie, aux yeux si claires
M’attendait au coin de la rue
Avec des mains désespérées.....
Je voyais couler ses larmes
Sur ses veilles joues vidées,
Et sa pitié était si grande
Que j’ai compris, ce qui était.....
Ne voulant pas qu’elle me touche
J’ai couru d’un trait
Vers notre maison, ma douceur
Mon refuge tant aime.....
Mais elle était pleine de monde
En bas, en haut, au milieu
Et mes oreilles se remplirent
Des cries de bête égorgée
Que sans s’arrêter
Affolée, ma mère poussait
Bousculant ces inconnus,
J’ai bondi à ses cotes.
La détresse de ses yeux vides
Dans mon Cœur s’est installée
La lumière des deux bougies
Plus éclatante que le soleil
A tout jamais l’ont terni
Car en ce moment j’ai compris
Que je ne te verrai plus jamais......
Quand avant de fermer ton cercueil
Ces gens-la, m’ont appelée
Pour te dire un dernier adieu
Tout en moi s’est révolté.....
Oh! Ma mère, pouvais-je te voir ainsi
Toi si belle, si douce, si humaine
Source de joie infinie
Toi, l’essence de ma vie.......
Non, tu ne m’as jamais quittée.....
Tu es toujours la, autour de moi
Dans les chansons que ti chantais
Dans la mer que tu aimais
Dans ta main sur mes cheveux
Dans mes yeux qui cherchent les tiens
Dans le vide que tu as laisse
Et que rien, n’a jamais comble
Quand dans mes rêves tu viens
M’apaiser et me consoler
Du vide mortel de mon âme
Pour quelques temps je renais........
La tristesse et l’amertume
Le désespoir et la solitude
Au plus vite, me quittent
Et je souris et j’espère
Qu’encore tu reviendras
Calmer mes angoisses nocturnes.
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