La force du Mal
La force du Mal
semble toujours victorieuse. Face à elle, la bonté paraît inlassablement
perdante, même lorsque l’on croit, à tort, qu’elle triomphe. C’est elle qu’on
voit pleurer, accuser, briser, assassiner, et piétiner. C’est elle qui subit,
sans relâche, les assauts de l’ombre.
Mais l’opposé du
Mal ne disparaît pas. Il vacille, chancelle, ploie sous le poids des coups…
mais il se relève. Il sèche ses larmes, redresse son corps, aiguise son esprit.
Et dans un souffle de dignité retrouvée, il avance, il résiste, il gagne.
Jusqu’à ce que le combat recommence, inévitablement.
Car la force du
Mal revient toujours, sous des visages nouveaux. Elle change de masque, de nom,
de langue, mais son cœur reste le même : affamé de domination, de chaos, de
soumission. Elle frappe fort, sans pitié, sans scrupule. Elle envahit les
discours, manipule les foules, infiltre les consciences. Et tout recommence,
comme un cycle sans fin. Nous le voyons à toutes les échelles : entre les
nations, dans les rouages des sociétés, jusque dans les plis secrets de nos
vies personnelles.
Le plus
douloureux, c’est quand le Mal surgit au cœur même de l’intime. Quand il
s’insinue dans la famille, dans le cercle de confiance. Quand celui qu’on
croyait allié, pilier, reflet de nos valeurs, se dévoile porteur de trahison,
de froideur, de cruauté. Alors le choc n’a pas de nom. Il est vertige, silence,
déchirure. Il est la gifle d’une main que l’on pensait nôtre. Et dans ce
tremblement, c’est tout un monde intérieur qui vacille, comme si la lumière
elle-même doutait d’elle.
Et ma question
reste toujours : pourquoi ?
The Force of Evil
The
force of Evil always seems to prevail. Against it, goodness appears endlessly
defeated, even when we mistakenly believe it has triumphed. It is goodness we
see weeping, accused, broken, assassinated, and trampled. It is she who
endlessly endures the assaults of darkness.
But the
opposite of Evil does not vanish. It falters, it staggers, it bends beneath the
weight of the blows... yet it rises. It dries its tears, straightens its spine, and sharpens its mind. And in a breath of regained dignity, it moves forward,
resists, and wins. Until the battle begins again, inevitably.
For the
force of Evil always returns, wearing new faces. It changes its mask, name, and language, but its heart remains the same: hungry for domination, chaos,
submission. It strikes hard, without mercy, without remorse. It infects speech,
manipulates crowds, and infiltrates minds. And everything begins again, like an
endless cycle. We see it at every level: between nations, in the gears of
society, and in the hidden folds of our private lives.
The
most painful is when Evil rises at the very heart of intimacy. When it creeps
into the family, into the circle of trust. When the one we believed an ally, a
pillar, a reflection of our values, reveals himself as the bearer of betrayal,
coldness, and cruelty. Then the shock has no name. It is dizziness, silence,
rupture. It is the slap of a hand we thought was ours. And in that tremor, an
entire inner world collapses, as if even light was doubting its own
truth.
And my
question remains: why?
כוחו של הרוע
כוחו של הרוע נראה תמיד כמנצח.
מולו, הטוב נראה כמי שמפסיד בלי הרף, גם כשאנחנו בטעות מאמינים שניצח. זה הוא —
הטוב — שבוכה, שמואשם, שנשבר, שנרצח, שנרמס. הוא זה שסופג שוב ושוב את התקפות הצל.
אבל היפוכו של הרוע לא נעלם.
הוא מתנדנד, נחלש, כורע תחת המכות... אך מתרומם. הוא מנגב את דמעותיו, מזדקף, מחדד
את שכלו. ובנשימת כבוד מחודשת, הוא מתקדם, מתנגד — ומנצח. עד שהקרב מתחיל מחדש,
כגזירת גורל.
כי הרוע תמיד חוזר, עם פנים
חדשות. הוא מחליף מסכה, שם, שפה — אך ליבו נשאר זהה: רעב לשליטה, לכאוס, להכפפה.
הוא מכה בחוזקה, ללא רחמים, ללא חרטה. הוא משתלט על השיח, מסית המונים, חודר
למחשבות. והכול מתחיל שוב, כמו מעגל אינסופי. אנו רואים זאת בכל הרמות: בין עמים,
במערכות החברתיות, ואף בקפלי חיינו הפרטיים.
והכואב מכול — כשהרוע צץ בלב
האינטימי. כשהוא זוחל אל תוך המשפחה, אל מעגל האמון. כשהאדם שחשבנו שהוא בעל ברית,
עוגן, מראה לערכינו — חושף עצמו כנושא בגידה, קור, אכזריות. אז, אין לשוק שם. הוא
סחרחורת, שתיקה, קרע. זו סטירת יד שחשבנו שהיא שלנו. וברעד הזה — עולמנו הפנימי
כולו רועד, כאילו גם האור עצמו התחיל לפקפק באמת שלו.
ושאלתי נשארת תמיד: למה?
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