27 novembre 2011

Le Marché aux Puces

Le Marché aux Puces

 Journaliste dans dan un magazine bimensuel je parcours le monde avec un sac à dos en cuir patiné par le temps et un appareil photographique des plus modernes et des plus compacts, ce qui me permet très souvent de photographier sans être vue. Depuis le décès de ma femme je voyage encore plus, et ...je vis que dans des hôtels sombres. Avec ma haute taille et mes 110 kg je réussis à passer pour un homme banal qui ne laisse aucun souvenir, grâce à mon « Body Language «


 J’étais en rapportage en Amériques de Sud, je devais interviewer un éminent professeur sur la transplantation d’organes avec une méthode pas encore appliquée en Europe.

 Deux heures devant moi, je décidais de flâner parmi cette population multicolore, un Marché Aux Puces m’accueillit au tournant d’une avenue, des marchandises éparpillées sur le sol, des vieux appareils ménagers, des boutiques de chiffonniers avec des habits de toutes les modes, un antre ou pèle mêle se mélangeaient des montres et des outils de salles d’opérations.

 Mon appareil cliquait sans arrêt, cà et là un visage s’éternisait, un chien errant à la queue tordue suivit la photo de deux chaises branlantes d’une époque française.

 Là, au coin, entre la rue et une impasse sombre un mannequin m’attendait, une femme poupée, celle, qu’il y a trente ans, portait les habits à la mode dans les plus grands magasins de l’époque. 

Je me figeais en statue de marbre…. Est-ce possible ? Même taille, même coupe de cheveux, et la robe, la robe verte que je lui avais offerte pour son trentième anniversaire et que j’avais brûlée avec toutes ses affaires, la robe verte qui laissait entrevoir sa douce poitrine, la robe verte qu’elle avait portée qu’une seule fois à notre dernier diner… sans m’en apercevoir je photographiais, comme un  déchaîné, moi qui avais brulé toute ses photos, mon appareil me l’éternisa dans tous les angles avec sa robe verte….

25 novembre 2011

Steff (ePotugais)Traduit par mon ami Cicero Melo

Steff

Jale Arditti

Steff é um homem que devora a vida com dentes de carníceiro feroz e um sorriso encantador no rosto. Ele cresceu em uma família normal, teve uma infância agradável. Com a idade de dezessete anos, ele beijou sua mãe e seu pai, colocou um saco nas costas, deixou a sua família, sua cidade e nunca mais voltou.
Steff negociou com tudo. Viajou grande parte do mundo, casou-se quatro vezes em diferentes países. Tem sete filhos, que ele vê uma vez por ano, 01 de abril ... ..
Hoje, Steff tem 62 anos, sua conta bancária é gorda, vive no topo de um arranha-céu com vista para a cidade que oferece todos os prazeres de que ele gosta . Com a idade, o seu apetite não diminuiu, ele consome mulheres, homens, bebidas, jogos, sempre com a mesma avidez. Ele se acredita um homem feliz.
Ele olha para seus sete filhos sentados à mesa com indiferença, suas mães são lembranças distantes, às vezes agradáveis, às vezes desagradáveis. Ele olha para seus filhos e um sorriso sarcástico deforma seus belo lábios.
Ele recebe apenas os seus filhos próprios, nunca as antigas esposas e os outros filhos delas. Ele não tem interesse em suas vidas privadas.
As loiras gêmeas como sua mãe finlandesa, ambas músicas, o gigante vermelho, motorista de caminhão, a mulher de negócios agressivos, com olhos oblíquos, e seu irmão, um estudante de física com a cara aborrecida, o penúltimo de pele dourada e cabelos crespos que morde os lábios e seu irmão ainda adolescente, fruto de suas relações com certa famosa cantora de rock..
Todos se calam, todo se sentem pouco à vontade, todos detestam esta farsa de 01 de abril.
Permanecem à mesa mais um pouco após a refeição, apenas por cortesia, despedem-se com um aperto de mão fria, exceto o gigante de cabelos de fogo, que fica muito tempo apertado em seus braços.
Flora logo vai arrumar e limpar a cozinha. Ele acende um charuto, um vazio toma conta do seu peito ... .. Ele sai para respirar no terraço ...
Quando Flora termina seu trabalho, fecha a porta do terraço. Um charuto meio consumido sobre os ladrilhos... A cidade tragou Steff...

(Tradução do francês por Cicero Melo) 

24 novembre 2011

Steff

Steff

Steff  est un homme qui dévore la vie férocement avec des dents de carnassier et un sourire charmant aux lèvres. Il a grandi dans une famille normale a eu une enfance agréable, a l’âge de dix-sept ans il a embrassait sa mère et son père, un sac sur le dos  a quitté sa famille, sa ville et n’est jamais retourné.

Steff a fait tout les métiers, il a parcouru presque toute la planète, marié quatre fois dans des différents pays  il a sept enfants qu’il voit une fois par an,  le premier Avril…..

Aujourd’hui Steff a soixante deux ans, son compte en banque est bien fourni il vit en haut d’un gratte-ciel qui surplombe la ville qui lui offre tous les plaisirs dont il est friand. Avec l’âge  sa gourmandise ne l’a pas lâché, il consomme femmes, hommes, boissons, jeux,  toujours avec la même avidité il se croit un homme heureux.

Il regarde ses sept enfants assis autour de la table presque indifféremment, leurs mères sont des lointains souvenirs tantôt agréables, tantôt désagréable. Il regarde ses  rejetons et un sourire sarcastique déforme ses belles lèvres.

 Il reçoit seulement ses enfants jamais leur conjoint ou leurs enfants. Il ne porte aucun intérêt à leur vie privée.

  Les jumelles blondes comme leur mère Finlandaise toute deux musiciennes, Le géant roux chauffeur de camions, La  femme d’affaire agressive aux yeux bridés et son frère l’étudiant en physique à l’aire maussade, L’avant dernière a la peau dorée aux cheveux crépus qui mange du bout de lèvres et  son frère encore adolescent fruit de sa liaison avec la fameuse chanteuse de rock.  
Tous ses taisent, tous se sentent mal a l’aise tous détestent cette farce du  premier Avril.
On reste encore un peu après le repas par politesse, on se quitte avec une poignée de mains froide sauf le géant  a la chevelure flamboyante qui le dernier à  partir le serre très fort dans ses bras.

Bientôt Flora viendra ranger la cuisine et nettoyer, Il allume un cigare, un vide se place dans sa poitrine…..Il sort respirer sur la terrasse…

Son travail terminer Flora ferme la porte de la terrasse, un cigare à demi consumer sur le carrelage….La ville a engloutie Steff….


22 novembre 2011

Le Déluge

Le Déluge

Pendant une semaine la pluie purifia l’atmosphère, puis le Déluge  arriva, des trombes  d’eau se sont déversées d’un ciel enragé, nettoyant sur son passage les déchets  d’une civilisation égoïste, inhumaine, injuste.

Cela a durée longtemps, il avait eu le choix, la purification pas le feu ou par l’eau. Il avait choisie la deuxième méthode, car l’eau était aussi la source de vie… 

Avec le temps la fureur du ciel diminua,  souvent  un rayon se faufilait, un arc en ciel apparaissait, promesse de la fin proche du Déluge…
  
La dernière goute tomba avec le premier rayon du soleil, ce matin, a l’aube…..Il regarda son monde…. Vide de tout…. Pas une herbe….Pas une vie rien le vide…. Le silence….. La Beauté du vide et du silence….. La perfection….

La boite de kleenex vide, le sol est parsemé de boules blanches, C’est fini, le Déluge de ses larmes a tout nettoyer, le silence et le vide sont en elle…. Elle peut recommencer… elle peut renaitre de nouveau…. Elle se dirige vers son pc….  Le nouveau roman a pris forme dans le Déluge de ses larmes, Delete sur son Nom, un nouveau fichier…Mute sur son Iphone….. Go…..

18 novembre 2011

La Connaissez-vous ?

La Connaissez-vous ?


Par un jour de pluie, entre deux éclairs couleur d’or et une foudre majestueuse un grand nuage gris la déversa dans une bulle d’eau entre les feuilles de l’arbre centenaire. Le vent la sécha et lui  donna le souffle de la vie.


Protégée par les feuilles, nourrie par les abeilles elle se développa à son rythme, par les énergies souterraines transmises à travers le tronc  elle reçut  force et intelligence, les ondes se déversant du  ciel,lui apportaient   amour et compassion. Prête pour sa mission elle abandonna son gîte et se perdit dans la foule,  parmi nous. 

Elle posa sa main sur nous à nos moments de bonheur, à nos moments de désespoir, elle nous retint au moment de la chute, elle nous poussa vers le succès, elle nous guérit, elle nous berça, elle essuya nos larmes et  rit avec nous, elle effaça  nos cauchemars à notre réveil et nous offrit le sourire de l’enfant,  elle transporta notre dernier souffle doucement vers l’éternité…


Plusieurs fois je l’ai reconnue, dans un regard, dans une pensée, dans une phrase en parcourant un livre, dans  la caresse de la brise, dans un rayon de lune, dans un bouquet de fleurs, dans un bout de chocolat….. Et vous ???????

15 novembre 2011

Mon Petit Arbuste (Gefen)

Mon Petit Arbuste
(Gefen)

  1. Tu portes le nom de l’Arbuste
     Qui nous donne le fruit de l’ivresse,
     Qui nous rend gai ou triste.
     Tu ne me connais pas
     Et Pourtant 
    En toi, sont éparpillés
     Des milliers de mes gènes. 
    Tu as hérité de moi
     Certains traits, 
    Certains dons
     Que tes proches voudront ignorer.
     Tu es près, tu es loin
     Malgré tout et contre tous, 
    Tu es une partie de moi,
     Je fais partie de toi 
    Où que nous soyons 
    Ce lien magique
     Existera éternellement
     Mon Petit Arbuste.

14 novembre 2011

Déformation


Déformation




Elle était née avec une légère déformation au petit orteil du pied droit. Cela ne l’avait jamais perturbée, très souvent chez la pédicure elles riaient ensemble de ce petit doigt qui semblait avoir un sens humoristique par rapport à ses autres compagnons, la façon dont il était planté avec une tache de vin comme une fleur à la place de l’ongle.

L’homme qui partageait sa vie adorait son petit orteil, il disait que cela était le plus beau bijou, sa meilleure parure, en été, il lui offrait les plus belles sandales, parfois il photographiait ce malicieux petit doigt sous des différents angles.

Elle vécut normalement et sa fin fut douce.

Étant de passage dans la ville son petit fils vint se recueillir sur sa tombe, un tout petit arbuste avait fleurie accrocher a la pierre tombale qui ressemblait énormément au petit orteil de sa dernière née……

12 novembre 2011

Imagination Flottante


Imagination Flottante

Dans une ville lointaine près d’un immense lac, caché par une végétation abondante et multicolore, se trouve les vestiges d’un temple  d’une secte inconnue. Les archéologues n’ont pu déterminer la période des ruines, le sol de la région étant inapte aux fouilles souterraines, le site fut abandonné à la nature.

Dans les profondeurs du lac comme un reflet de ce qui a été sa splendeur, le sanctuaire continue à être le centre vital de la ville. La citée a été construite avec des matériaux dont les couleurs s’harmonisent avec les algues et les poissons vivants sous une lumière tamisée par les eaux du lac. Les molécules  de ces constructions sont arrivées avec les citadins il y très  longtemps avec un navire qui les a déversé dans le lac.
Inconnue du monde normal, une sorte de vie active a base d’énergie cosmique prospère et se développe. Les voiliers qui naviguent sur le lac sont inconscients de cette présence, seul parfois, un enfant regardant l’eau imagine ce monde mystique, les parents leur sourient tendrement quant ils décrivent leur vision.

Par une nuit d’hiver, le temps du retour  venu, le navire s’est posé sur les eaux tumultueuses  aspirant vers lui ses voyageurs, il s’élève, entouré  d’un orage d’éclairs et de bourrasque..., d’un hublot mal fermé, une énergie s’échappe...
Au printemps les vestiges du temple se recouvrent de fleurs jaunes qui se reflètent dans le  miroir du lac… 



6 novembre 2011

Buddha Et Des Fleures

Buddha Et Des Fleures

 Je possède plusieurs statues de Buddha en divers matières, en différentes poses éparpillés dans mon appartement. La vue de Buddha me permets presque toujours de me connecter  a sa philosophie, d’abandonner même,  si cela est pour quelques instants mes pensées mes idées qui occupent mon esprit pas toujours positivement.

Il y quelques mois, au printemps, j’ai reçu cadeau  des orchidées blanches. Le mot d’emploie été simple et compréhensible.  A l’avis de tout le monde, la survie serait  presque impossible, je l’ai posé sur ma table de travail, prés de la fenêtre et suivi les instructions d’arrosage.  

Un tout petit Buddha lui tient compagnie.

Nous sommes en automne, les premières orchidées blanches m’ont abandonnées en pleine été, aujourd’hui la pluie tambourine a ma fenêtre, l’hiver bientôt, je lève les yeux de mon pc, une branche couverte  d’orchidées blanches  m’inspirent, le tronc est orné de nouvelles feuilles vertes, mon tout petit Buddha me sourit….. 

1 novembre 2011

La Petite Herbe

La petite herbe

Dans l’immense Océan une minuscule ile, couverte de flores multicolores belles et sauvages.  Les différents vents soufflant  changent l’ile en des tableaux mouvants qu’aucun peintre ne pourrait éterniser sur sa toile.

Une graine inconnue commence à prendre racine, venue de nulle part elle voudrait s’étendre, régner et être unique. Doucement malicieusement elle se propage anéantissant avec ses épines noires les belles couleurs, les tableaux mouvant ont des taches noires.

On accepte, on ne lutte pas, on se laisse envahir. Une toute Petite Herbe d’un vert tendre voudrai  défendre la flore, elle renforce ses racines, elle se multiplie, elle s’accroche, elle demande de l’aide.

L’enfant curieux assis prés du hublot montre a son père un minuscules point noire dans l’étendu bleu….