Le Voleur
Souvenir d’enfance
J’ai grandis dans une ville connue par son Bosphore et ses forteresses, une ville ou l’Est et l’Ouest se confondent, une ville ou une Église est transformée en Mosquée puis en musée, ou les temples des trois religions monothéistes se côtoient prés du Bosphore, une ville Magique…. Une ville avec ses souks et son orchestre philarmonique….. Avec ses tziganes et ses poètes….ses Sérails et ses Bidons villes….
J’ai vécu mon enfance dans un quartier prés de la grande avenue, les cloches de plusieurs églises m’accompagnaient chaque matin sur mon chemin vers l’école, en ce temps la, a cette époque, la ville été pour moi fascinante avec sa population cosmopolite, avec ses cultures différentes, c’était le Levant et l’Occident d’après guerre.
Nous habitions un appartement au quatrième étage d’un bâtiment sans ascenseur, un grand appartement ou le salon et les chambres à coucher été séparés par un long corridor ou se trouver la cuisine le WC et la salle de bain, le sol était recouvert de parquets grinçant, un immense marronnier s’élevaient vers le balcon de ma chambre, des énormes corbeaux y logeaient, ils m’effrayaient avec leur coassements.
C’était l’après guerre, la situation financière de ma famille n’était pas brillante, ma mère en excellente cuisinière nous mijotée des succulents mets avec les moyens du bord. Très souvent des boulettes de viandes avec une épaisse sauce de tomates étaient au menu. Un soir je l’entendis chuchoter avec mon père, il était question d’une quantité de boulettes qui avait disparu de la marmite et de la monnaie dans son porte-monnaie, c’était l’après guerre ma mère compter ses sous, mon père haussa ses épaules et lui tu as rêvée.
Ma mère continuait a se plaindre a mon père, un demi pain qui disparaissait, une bouteille d’huile nouvellement entamée qui était presque vide, un demi savon disparu, de petites quantités d’argent et surtout les quantités de plat préparés qui diminuaient, mon père commençait a l’accuser d’avoir des vision, les amis riaient sous cape. Elle avait aussi l’impression d’être surveillée pendant sa sieste… j’entends encore mon père lui dire : tu es folle….
Mon père était un grand fumeur, avant d’aller dormir il fumer sa dernière cigarette de la journée, et en se rasant le matin il avait toujours sa première cigarette allume a son bec….Un soir il entama un nouveau paquet, le matin la moitie du paquet avait disparu…..Je le vois encore se grattant la tête et appelant ma mère, tu vois je ne suis pas folle… elle lui tourna le dos….l’énigme continuait….des revenants qui aimaient la cuisine de ma mère ? Des esprits voulant se venger ? Ont riaient, ont s’étonnaient mais ont n’avait pas peur… Aucun malfaiteur ne pouvait grimper quatre étages….et pourtant…..les boulettes et les artichauts cuisinés par ma mère disparaissaient…..
Je me souviens clairement, c’était un nuit froide d’hiver, les corbeaux coassaient, la pluie tambourinait les vitres, mon père ronflait, soudain le parquet a grinçait, ma mère a donner un coup de coude a mon père, lèves toi elle a murmuré il est la, le parquet a grincé de nouveau, mon père a sauté du lit en caleçon, en chemin il a attrape le tison de la poêle, un ombre a disparu dans les WC, mon père a suivit, les WC était vide, une toute petite lucarne avec une porte qui tremblait, une ombre a disparu dans la claire voie….un être de grandeur normale n’aurait pu se faufiler par la lucarne….Un nain…. Un revenant appréciant la cuisine de ma mère….On n’avait pas de téléphone…le lendemain matin mon père est allé porter plainte a la police… on a trouve dans un appartement inhabité au premier étage les restes des boulettes de viandes de ma mère…. Et les cigarettes de mon père…
Le calme est revenu….
Mes petites filles adorent mes boulettes de viande à la sauce épaisse…..
1 commentaire:
J'aime beaucoup cette ambiance et ce petit conte, bravo et merci encore
Marie-Ange
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