La Fatigue
La musique du réveille-matin l’avait soustrait d’un profond sommeille, il émergeait doucement d’un état comateux, brumeux, la lumière du matin agressait ses paupières scellée, ses yeux encore fixés au centre d’une image flou…
La Fatigue l’immobilisait, l’empêchait de bouger, de commencer sa journée comme chaque matin.
Sa femme se préparait à partir le bruit du percolateur lui déchirait les tympans … Et lui encore immobile, Fatigué, le corps rompu, la bouche sèche, le cerveau vide…..
Tu te lèves ? Quoi ? Le café est prêt…. A ce soir…
Ce vide….bénir La Fatigue qui l’a permis de s’installer…Le vide….en ce moment jumeau siamois de sa Fatigue….se laisser engloutir, abandonner, oublier, se perdre dans le tourbillon de l’indéfini, rester la pour toujours…..se lover dans les bras de La Fatigue et oublier…..
1 commentaire:
Jale,
Je ne me reconnais pas du tout dans ce que vous décrivez... la fatigue, il faut l'éviter, ne pas la provoquer, la fuir en courtisant son opposé, le repos et l'équilibre.
Mais ce qu'elle est attirante sous votre plume. Elle donnerait l'envie d'oublier qu'elle est l'antichambre de la vie éternelle, celle qui fascine et qui effraie...
La fatigue a ceci de désespéré qu'elle agit comme une drogue anesthésiante sur les peur, les angoisses... il faut néanmoins l'aimer en prémisse d'une nuit ou d'une sieste et l'abhorrer lorsqu'elle est déjà et encore là, entre le pied gauche et le café !
Philippe
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