1 avril 2011

La Marche dans le Brouillard


La Marche dans le Brouillard

Une ville au bord de la mer. Cinque km. de jetée unit la terre au phare. De grands rochés aux formes que la mer a modelées avec ses vagues et ses tempêtes en partie couverts de mousse longent la jetée, les mouettes accompagnent les marcheurs, certains leur apportent du pain qu’ils attrapent avec leur bec et s’envolent en déployant leur immense ailes.

Il marche trois fois par semaine, très tôt le matin, avant de commencer son travail a l’hôpital psychiatrique.

Cinq heures du matin, il gare sa voiture, la jetée se perd dans le brouillard, cela ne l’effraie pas, du pas vif il entre dans le brouillard dans quelques instants il avancera en courant. Le brouillard s’épaissit, il est duveteux, épais, la vue diminue, Il court légèrement sans voir devant lui.

Le brouillard l’enveloppe comme une caresse, un frôlement duveteux entoure son visage, il avance sans voir à dix cm. de ses pas, il se sent en sécurité dans cette coquille ouateuse. Le phare sera bientôt la…il avance….il ne voit pas les mouettes immobiles sur les rochers, elles le sentent, elles coassent pour le saluer….une faible lumière du haut du phare,  il touche la barrière en fer qui l’entoure, il respire profondément, le brouillard s’infiltre dans son être, Il se sent léger, volatile.

 Une main se pose sur la sienne, une forme éthéré lui sourit et lui montre le chemin du retour.

Il court légèrement le chemin du retour, le brouillard se dilue doucement en poudre couleur d’or sous les rayons de soleil, Il finit sa course, la sensation d’une main sur sa main persiste.

Dans le pavillon des  solitaires elle l’attend, ses long cheveux blancs noués en une longue natte, vêtue de blanc, le regard perdu dans une autre dimension, elle posera sa main sur la sienne, comme a chaque visite…….  
      

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