11 novembre 2024

Manhattan - Ma muse est revenue



  • Manhattan

  • Hier j’ai rêvé à une vie parallèle, vivant dans deux pièces, libre, sans attaches dans la ville où je me suis senti chez moi il y a longtemps Manhattan à New York.

  • Sortir le matin à l’heure de pointe avec ma caméra faire partie de la foule aux mille visages se dirigeant vers leurs business, rêvant, espérant un avenir brillant.

  • Cliquer vite sur les visages.

  • Les visages à l’heure de pointe, visages de toutes les races, de toutes les nuances de couleurs, hommes, femmes, amalgame cosmopolitan. Visages de tous âges, visages ou les générations ont des regards tristes ou gais, cliquer rapidement le regard ou on remarque le rêve qui n’a pas disparu tout à fait.

  • Cliquer sur les expressions de fatigues, de nonchalance, de déjà vue, cliquer sur l’indifférence du matin, et parfois cliquer sur l’étonnement du nouveau, de l’espérance de l’inconnu, de la curiosité.

  • Cliquer vite pour attraper le regard de l’homme qui suit la femme aux chaussures noires avec talons aiguilles.

  •         Cliquer sur les vêtements à la mode, les défrichis, les vêtements des cadres et ceux des sans-abris sous le porche des immeubles, les multicolores, les vêtements qui nous catalogues à Manhattan.

  • Cliquer sur le visage de l’homme ou la femme parlant au téléphone, cliquer leurs expressions d’ennui et de tu me l’a déjà dit.
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  • Ma caméra s'en va cliquer sur les chaussures et les sacs de la foule qui se dirige vers une journée pas tellement différente d'une autre.
  • Vie parallèle, éclaire de souvenirs, de rêves brumeux. Vie parallèle la fuite du quotidien.


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3 novembre 2024

Le fil rouge

 Peu importe où la vie nous mène, elle peut nous séparer, nous éloigner, nous faire suivre des chemins différents. Les tempêtes peuvent venir, les distances se creuser, et parfois, le silence peut prendre place là où il y avait des rires. Mais à travers tout cela, il y a ce fil rouge, invisible et indestructible, qui nous relie. Ce fil qui ne se rompra jamais, quoi qu'il arrive.

Il est tissé de souvenirs, de moments partagés, de promesses silencieuses. Il traverse le temps et l'espace, et même lorsque nos routes semblent divergentes, il nous rappelle que nos âmes sont connectées. Rien ni personne ne peut briser ce lien profond qui nous unit. C’est comme un murmure dans le vent, une présence invisible mais toujours là, douce et réconfortante.
Le fil rouge, c'est cette certitude que, malgré tout, nos chemins se croiseront de nouveau. Parce qu'au-delà des séparations,

des épreuves et des doutes, ce lien est plus fort que tout. Et tant que ce fil existe, nous ne serons jamais vraiment seuls."
Charlotte Cellier

2 mars 2024

 « Car c'est par l'écriture toujours qu'on pénètre le mieux les gens. La parole éblouit et trompe, parce qu'elle est mimée par le visage, parce qu'on la voit sortir des lèvres, et que les lèvres plaisent et que les yeux séduisent. Mais les mots noirs sur le papier blanc, c'est l'âme toute nue. »

Guy de Maupassant

15 janvier 2024

Benoîte GROULT

  " On ne vieillit pas tous les jours un peu, mais par à-coups. Il arrive qu'on stationne longuement sur le même palier, on se croit oublié et puis d'un seul coup, on prend dix ans.

Mais la vieillesse comporte elle aussi une sorte de jeunesse, elle prend son temps pour s'installer. Elle vous quitte et vous reprend avec une désinvolture odieuse. Il arrive qu'on se retrouve dans une même journée encore très bien et déjà très mal !
Comme dans la jeunesse, les choses se mettent à vous arriver pour la première fois : la première douleur dans le genou, un jour en montant un escalier...
Le territoire de la fatigue s'est élargi et s'élargira chaque jour.
Vous commencez votre vieillesse.
Au début, on fait face. On gagne quelques batailles, on parvient à retarder l'invasion au moyen de manœuvres de plus en plus complexes et coûteuses. Il n'est pas encore venu le temps où l'on passera autant d'heures à colmater les brèches qu'à vivre.
J'avais le privilège de pouvoir regarder sans angoisse les premiers signes du mal sur mon corps, parce que quelqu'un l'aimait. Je tapotais mon ventre un peu bouffi et moins musclé sans trop d'ecoeurement parce que quelqu'un l'aimait. Je contemplais avec résignation le ramollissement progressif de mes bras parce que quelqu'un m'aimait.
Mon rictus,mes pattes d'oie qui se creusaient... Tiens, c'est bien ennuyeux, mais quelqu'un m'aime. Aucune dégradation ne pouvait m'abattre aussi longtemps que Gauvain me désirerait".
Certes, François m'aime mais sans me rassurer sur mon physique qu'il ne voit pas changer. Il fait partie de ces hommes qui vous proposent de vous photographier le matin précis ou l'on s'est levé du mauvais pied et du mauvais œil, le cheveu incoiffable, le teint particulièrement blême et la robe de chambre avachie comme elles ont tendance à être, les garces, dès qu'on n'a plus trente ans et qu'elles ont plus de trois mois. Et le "mais je te trouve très bien comme d'habitude", jette le discrédit sur tous les compliments passés et futurs.
Gauvain, lui, n'est pas "gentil", il est foudroyé par mes charmes... "
Benoîte GROULT