Prologue
Il Silenzio
était la musique préférée de mon père.
Aujourd’hui, les médias nous donnent instantanément toutes les informations sur
le compositeur et sur la raison pour laquelle il a composé cette mélodie.
Hier, alors que je conduisais, la radio a diffusé Il Silenzio. Mon père, sa musique, m’ont alors donné
l’inspiration d’écrire « Le Silence ».
Le Silence
Souvent, tout au
fond de la nuit, dans un profond silence, dans une obscurité opaque et une
quiétude absolue, la musique d’Il Silenzio s’unit au corps, le rêveur,
doucement frémit sous l’enchantement de la mélodie jouée par un virtuose à la
trompette d’or.
Il Silenzio recouvre, comme un léger brouillard, le silence.
Le corps se détend, inconscient du changement qui transforme cette immobilité
nocturne.
La mélodie s’élève dans le silence et peuple l’inconscient du dormeur !
Dans son assoupissement, le rêveur traverse des visions insaisissables, faites
de lumière et d’ombre. La mélodie le guide à travers des souvenirs épars, des
visages perdus, des instants fugaces où la vie et la mort se croisent comme
deux souffles jumeaux.
Il y a des murmures et des plaintes, des larmes et des baisers, des rencontres
et des ruptures.
Il y a des frissons, il y a l’odeur des fleurs et le crissement des feuilles
mortes, la lumière de l’aube et celle du crépuscule.
Il y a tout, dans cette mélodie du silence, qui ne détruit pas le silence
originel, mais l’élargit comme un second souffle que les trompettes d’or
murmurent au cœur de la nuit.
J’aurais voulu connaître le trouble de l’âme du compositeur pendant la création
d’El Silenzio.
L’a-t-il composée dans le silence de la nature, ou pendant une soirée fraîche
d’été, peut-être assis en face de la cheminée un soir d’hiver, buvant le vin
régional et regardant les notes de la musique danser devant ses yeux ?
Ou peut-être après un chagrin, un sursaut de déjà-vu dans une rencontre…
Épilogue
Pour moi, le
silence est mon univers.
Je le porte en moi en traversant ma vie.
Même dans les tumultes les plus cahotants, il est là, m’enveloppant, me donnant
la sécurité du lendemain.
Le silence, Il Silenzio, est-il ma connexion avec mon père ? Peut-être…
Prologue
Il Silenzio was my father’s favorite music.
Today, the media instantly gives us all the information about the composer and
the reason why he created this melody.
Yesterday, while I was driving, the radio broadcast Il Silenzio. My father, his
music, then gave me the inspiration to write "The Silence."
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The Silence
Often, deep in the night, in a profound silence, in an
opaque darkness and an absolute stillness, the music of Il Silenzio
unites with the body, the dreamer, gently trembling under the enchantment of
the melody played by a virtuoso on the golden trumpet.
Il Silenzio covers, like a light mist, the silence.
The body relaxes, unaware of the change that transforms this nocturnal
immobility.
The melody rises in the silence and fills the dreamer’s unconscious!
In his slumber, the dreamer crosses elusive visions, made of light and shadow.
The melody guides him through scattered memories, lost faces, fleeting moments
where life and death meet like two twin breaths.
There are whispers and laments, tears and kisses, encounters and separations.
There are shivers, the scent of flowers and the crunch of dead leaves, the
light of dawn and that of dusk.
There is everything, in this melody of silence, which does not destroy the
original silence, but expands it like a second breath that the golden trumpets
whisper in the heart of the night.
I would have liked to know the turmoil of the composer’s soul during the
creation of Il Silenzio.
Did he compose it in the silence of nature, or on a cool summer evening,
perhaps sitting in front of the fireplace on a winter’s night, drinking the
local wine and watching the notes of music dance before his eyes?
Or perhaps after a sorrow, a sudden déjà vu in an encounter…
Epilogue
For me, silence is my universe.
I carry it within me as I walk through my life.
Even in the roughest tumult, it is there, wrapping me, giving me the security
of tomorrow.
Silence, Il Silenzio, is it my connection with my father? Perhaps…
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