La Porte
Nous étions en
excursion dans une région montagneuse, nous visitions des villages, éparpillés
dans les montagnes.
Comme d'habitude je
m'éloignais du groupe et je me perdais dans les ruelles.
Le troisième jour,
nous étions arrivés au village, au sommet de la montagne après une longue
marche difficile, dans une atmosphère brumeuse et humide. À notre arrivée au
village un timide soleil perça la brume. Notre première étape pour soulager nos
pieds et notre dos fut un semblant de restaurant où une femme obèse nous offrit
un drôle de thé, avec des biscottes dures, à la saveur d'anis..
Notre guide, une jeune
femme nous raconta l'histoire du village et nous laissa libre pour quelques
heures de visiter à notre gré et si possible communiquer avec les villageois.
Le groupe se dispersa,
moi solitaire, je tournais à gauche, pris une route étroite qui à première vue,
était sans intérêt quelconque.
Je marchais
lentement, admirant la nature et respirant l'air de la montagne. À dix minutes
de marche, en face de moi une cabane se montra. Une simple cabane dont la porte
était couverte d'un vieux tapis rouge flamboyant. Un vieil homme était assis
sur un tabouret et fumait une pipe en bois. Il était gris et très vieux, il
paraissait sorti de la brume.
Je me dirigeais vers
la porte, le rouge m'attirait. À mesure que je m'approchais le vieil homme se
diluait dans la brume. Il disparut quand ma main toucha la Porte. Ma main se
posa sur le tapis, la porte s'entrouvrit. Moi la curieuse je me faufilai à
l'intérieur à la recherche du vieux.
Une cabane propre, au
sol carrelé avec les pierres de la montagne, quelques meubles rudimentaires, un
lit défait, mon regard cherchait le vieux. Je fis le tour de l'intérieur, et je
le vis assis près d'une minuscule fenêtre fumant sa pipe, toujours brumeux, un
visage à la peau ridée fortement et des yeux bleus, la seule couleur dans tout
son être..
Il ne répondit pas à
mon salut, changea de place s'assit près de la table, toujours enveloppé de
brume, je m'assis en face de lui et lui sourit, ses yeux me regardaient et je
crus voir une tendresse. Je tendis ma main il bougea vers son lit et
s'allongea, la pipe était restée sur la table.
Je m'approchai, il me
fit une place, ses yeux m'invitaient, je m'allongeai près de lui, il m'entoura
de ses bras, ses yeux étaient doux, je fermai les miens.
Un dernier regard sur
la Porte au tapis rouge flamboyant avant le retour
Mon guide me demande,
si ma balade a été agréable, nos yeux se rencontrent, les siens sont bleu, je
souris.........
1 commentaire:
Beau récit,Jale !
Belle rencontre aussi...
Tahar
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