13 juin 2013


Peut-être


Dans son immense château fait de vapeur aux couleurs de l'aurore, illuminé avec des chandeliers de pluie reflétant la lumière de la foudre, elle se promenait ce matin-là, un certain sourire dans ses yeux.

Sa longue robe blanche enveloppait son corps fluide et transparent, elle s'assit devant son immense écran qui lui refléta son image à laquelle elle sourit. Son sourire du réveil alluma l'écran et son regard se posa sur son monde.

Son monde changeait à une vitesse incroyable, les guerres, la nature qui se révoltait aux exigences de l'humain, l'abondance et la misère qui se côtoyaient comme une chose normale et sans solution, et pourtant…..

L'intelligence humaine dans laquelle ses gènes à elle réalisaient des merveilles. Des technologies nouvelles apparaissaient chaque jour dans tous les domaines. Certaines étaient catastrophiques et certaines voulaient la remplacer, l'envoyer à la retraite.

La remplacer, elle, dans une petite boite à écran lumineux, avec des milliers de points, qui au toucher s'ouvrait et montrait les nouvelles, la mode, les films, la TV et la route…la remplacer elle….haha…son rire se dispersait dans son château…..

Elle aimait cette heure matinale, où elle se délassait en regardant son monde, en partie son œuvre, elle cligna des yeux pour fermer l'écran…. Le contact se coupa comme prévu…. Puis une toute petite lumière…. Une étincelle….Un tout petit clic…. Elle sourit…l'écran s'illumina… l'image d'une enfant apparut, un sourire où il manquait deux dents, un doigt qui se lève en signe de victoire…..

Va-t-elle pousser la touche Delete… . Que pensez-vous? Nous sommes toujours là…


10 juin 2013


Orgueil

Sans prière, sans discours, sans larme et sans regret, le cercueil descendait doucement dans les entrailles de la terre noire gorgée d'une pluie torrentielle d'hiver.

Peu de gens assistant à cette cérémonie du dernier voyage. Pourtant il était connu dans la région, ses faits, ses gestes et sa photo paraissait continuellement sur tous les medias. L'annonce de son décès subit avait été annoncée dans tous les journaux avec les détails du lieu et de l'heure de la cérémonie. Sans raison apparente, l'espace du faire-part resta blanc Aucun rédacteur des journaux du matin n'y fit attention.

L'énergie de son orgueil était tellement puissante, que même après sa mort, elle avait arrêté l'encre du faire part de sa mort.

L'humilité l'accueillit tendrement à l'arrivée.

Il se défendit, la repoussa, se moqua de sa patience, lui tourna le dos. Lui l'orgueilleux voulait continuer la tête haute et le corps droit, elle le suivit, quand la chair disparut, quand seule la lumière de l'âme fut visible, près de la rivière, sur une feuille de lotus elle posa ce reste d'énergie, murmura une prière et poussa la fleur dans le courant …..


Le premier cri du nouveau-né fut un appel à l'amour …..

27 mai 2013


Un Rêve

Un drôle de rêve m'a surprise avant que le téléphone ne me réveille ce matin.

Un rêve qui me poursuit et me fait pleurer.

Une époque lointaine, une époque sans technologie, l'Afrique, pas tellement différente dans certaine partie d'aujourd'hui.

La brousse, le village, je me vois clairement, je suis la fille du chercheur d'eau, la plus jeune, le souffre-douleur de tous mes frères et sœurs; les coups ne manquent pas dans la famille, je suis nonchalante, j'aime rêver, me reposer à l'ombre et regarder les nuages danser dans le ciel.

Tout le monde travaille chez nous, moi j'aime danser et chanter alors je reçois des coups, je suis habituée, je ne pleure pas.

Mon père veut me vendre au fils du chasseur dans un village lointain, ma mère convoite la vache frêle qu'elle recevra en échange, je n'aime pas les chasseurs.   Leur corps dégage l'odeur du sang. La peur comme une couleuvre s'est installée dans mon ventre, elle me ronge, je n'arrive pas à manger, ma mère me force à avaler la nourriture, pour que je sois forte pour mon futur maitre.

Je veux partir, m'enfuir. Je cherche le chemin dans les étoiles. Le jour du mariage approche, je dois partir.

J'avance dans la brousse, mon corps couvert d'une sueur froide. Pour me protéger j'ai un bâton à la main, je suis une lointaine étoile, les hurlements des bêtes m'accompagnent.

Mon pied est pris dans un piège, un coup sur ma nuque le noir……

Le téléphone me fait bouger, je tends ma main, la main blanche de mon compagnons se pose sur ma main noire, nous laissons le téléphone sonner….

Le  temps maintenant est à la douceur……

Son corps dégage une odeur exquise…..






14 mai 2013


Le Mariage

Ils s'étaient connus par un jour d'hiver sur la plage. Lui courrait sa course journalière de dix kilomètres, elle, ramassait des  bois que la mer avait  rejetée pour ses sculptures. Leur yeux se rencontrèrent le tonnerre rugis au loin la foudre 
transperça leur âmes.

Deux mois plus tard ils se marièrent dans une petite mairie d'un village, elle habillée en bleu lui en jeans et chemise blanche, pour la cérémonie il lui offert un énorme coquillage en guise de fleurs.

Neuf mois plus tard elle donnait naissance à un garçon aux yeux gris comme la mer le jour de leur rencontre.

Un an plus tard à la même mairie ils signaient leur contrat de séparation, elle partit avec son fils à l'est emportant le coquillage et lui s'en alla vers le nord.

Trente ans après le fils se marie dans un des plus grands hôtels de la ville.

Un grand mariage, elle  très appréciée par le monde comme artiste, lui dirigeant un club de sport.

Ils ne se sont pas revus depuis le jour de leur séparation. Ils reçoivent les invites ensemble, sans se parler sans se regarder, elle a les mains moites, lui a un tic dans son œil.

Elle regarde son fils, et sourit, lui regarde son fils et se reconnait. Un orage d'été éclate dehors, un tonnerre fait trembler l'hôtel.

La réception fut une réussite.

Lui part vers le Nord elle rentre chez elle. 

L'éclairage envahit sa chambre, sur une table basse l'énorme coquillage est fendu end deux, un liquide gris-bleu s'est rependu…… 



2 mai 2013






La Porte

Nous étions en excursion dans une région montagneuse, nous visitions des villages, éparpillés dans les montagnes.

Comme d'habitude je m'éloignais du groupe et je me  perdais dans les ruelles.

Le troisième jour, nous étions arrivés au village, au sommet de la montagne après une longue marche difficile, dans une atmosphère brumeuse et humide. À notre arrivée au village un timide soleil perça la brume. Notre première étape pour soulager nos pieds et notre dos fut un semblant de restaurant où une femme obèse nous offrit un drôle de thé, avec des biscottes dures, à la saveur d'anis..

Notre guide, une jeune femme nous raconta l'histoire du village et nous laissa libre pour quelques heures de visiter à notre gré et si possible communiquer avec les villageois.

Le groupe se dispersa, moi solitaire, je tournais à gauche, pris une route étroite qui à première vue, était sans  intérêt quelconque.

 Je marchais lentement, admirant la nature et respirant l'air de la montagne. À dix minutes de marche, en face de moi une cabane se montra. Une simple cabane dont la porte était couverte d'un vieux tapis rouge flamboyant. Un vieil homme était assis sur un tabouret et fumait une pipe en bois. Il était gris et très vieux, il paraissait  sorti de la brume.

Je me dirigeais vers la porte, le rouge m'attirait. À mesure que je m'approchais le vieil homme se diluait dans la brume. Il disparut quand ma main toucha la Porte. Ma main se posa sur le tapis, la porte s'entrouvrit. Moi la curieuse je me faufilai à l'intérieur à la recherche du vieux.

Une cabane propre, au sol carrelé avec les pierres de la montagne, quelques meubles rudimentaires, un lit défait, mon regard cherchait le vieux. Je fis le tour de l'intérieur, et je le vis assis près d'une minuscule fenêtre fumant sa pipe, toujours brumeux, un visage à la peau ridée fortement et des yeux bleus, la seule couleur dans tout son être..

Il ne répondit pas à mon salut, changea de place s'assit près de la table, toujours enveloppé de brume, je m'assis en face de lui et lui sourit, ses yeux me regardaient et je crus voir une tendresse. Je tendis ma main il bougea vers son lit et s'allongea, la pipe était restée sur la table.

Je m'approchai, il me fit une place, ses yeux m'invitaient, je m'allongeai près de lui, il m'entoura de ses bras, ses yeux étaient doux, je fermai les miens.

Un dernier regard sur la Porte au tapis rouge flamboyant avant le retour

Mon guide me demande, si ma balade a été agréable, nos yeux se rencontrent, les siens sont bleu, je souris.........






29 avril 2013




Le Désert

Le mois d'Août, le soleil se lève sur le Désert, le Désert que l'on croit sans vie, se prépare à une  nouvelle journée d'un tableau aux mille changements. Car il change, il bouge il vit, comme les forêts, comme les mers, les rivières et lacs, il vit à un autre rythme, avec des couleurs et des ombres, des millions de grains qui s'assemblent, qui bougent, se reposent, s'accouplent et se séparent.

Les dunes bougent tendrement aujourd'hui, mélangeant les ombres comme les voiles d'une danseuse, voulant attirée l'attention de l'homme à la barbe blanche.

L'infinité du Désert…. Et pourtant……dans les profondeurs à des milliers de kilomètres de profondeur, où seule l'imagination d'un rêveur ou d'une rêveuse pourrait nous emporter, une autre vie  existe.

Oui un monde vit sous le Désert; un monde parallèle à celui que nous croyons être le nôtre, un monde aux lumières couleurs d'or, un monde où l'air à la vibrance d'une prélude, où l'aube réveille une population heureuse et le crépuscule efface les querelles. Un monde souterrain existe sous le sable brûlant, sous le sable ou l'homme à la barbe blanche cherche à accroître sa fortune.

Tous sont assis dans leur costume blanc autour de l'homme à la barbe blanche, tous sous le soleil brûlant sont impatients, la perforeuse se met en marche avec un bruit infernal, dans quelques instants tous les costumes blancs se couvrirons des premières  giclée s noires de l'or noir.

La perforeuse forge dans les tripes du Désert  sans pitié, on s'impatiente, les yeux cherchent les premières gouttes.

Une traînée de plume couleur d'or apparaît, un bruit infernal, on collapse, le Désert se déchire et engloutit les violeurs.

Le sable reprend ses ondulations avec le léger vent du crépuscule




20 avril 2013




Histoire A Deux Mains

La suivante est une histoire écrite à deux mains par un couple, par un jour de pluie du mois d'Avril, cela  était leur moyen de communiquer. L'ennui avait pris place entre eux,  la routine avait détruit la flamme du début, tous les deux avaient décidé d'écrire cette histoire.
Deux chambres, deux PC , des mails qui se croisaient.
Le tonnerre gronde.

Elle:

Un soir de printemps un verre de whisky à la main elle s'approche de la fenêtre, dehors la ville brille, la ville grouille, la ville danse et pleure, la ville naît et meurt…. Et elle seule dans son luxueux appartement en haut de la tour se prépare pour son dernier voyage….. Ou le commencement d'un nouveau….bientôt la balle sortira de l'automatique qu'il tient dans sa main gauche…….une minute…. Deux seconde…..

Lui:

Je rente dans la chambre, elle se retourne vers moi, un verre de whisky dans sa main comme d'habitude, elle est splendide dans sa robe noire , ses yeux brillent, elle sourit, elle sait, on n'a pas le choix, cela aurait été plus facile sans son sourire, sans son consentement, je lève la main gauche, je vise le cœur, je veux le visage intact, la balle transperce son cœur, son corps, fracasse la vitre derrière  et se perd dans le vide…….

Elle:

J'ai mal, ma main lâche le verre, il se brise sur le sol en même temps que la vitre, c'est fait, c'est arrivé enfin, doucement je m'écroule, mes genoux touchent la moquette, ma vue se brouille, la douleur s'estompe, une route  brumeuse….
Lui:
Elle repose; j'ai bien visé, juste sur le cœur le sang s'étend doucement sur la moquette, sa souffrance est terminée, son nouveau voyage commence, qu'elle est belle, ma main gauche sur mon cœur, moi aussi je veux mon visage intact, je veux qu'elle me reconnaisse… sur la route brumeuse des traces légères, ses traces à elle, je la suis, comme toujours…..

 Elle:

La route est brumeuse, une lumière vert- bleu au fond, je sens ses pas qui me suivent, je suis curieuse, je serai la première à voir. La lumière m'accueille, m'enlace, me réchauffe, me nourrit. Je me repose. Et lui?

Lui:
Je la suis, la lumière au font de la route m'aspire, me fait tournoyer, rebondir, tomber. Où est-elle?

Elle:

J'ai perdu mon IPhone


Lui:
J'ai trouvé un IPhone dans le bus…..

Deux PC qui se débranchent une table à deux dans le fond , une bougie, deux roses sur la table, du vin rouge, deux paires de yeux qui se rencontrent, un silence, deux mains qui se cherchent sur la table.



la Déchirure Francais-Anglais-Hebrew

  Déchirure Son amie fêtait son anniversaire. Elles avaient décidé de dîner ensemble dans un nouveau restaurant japonais, inauguré près du ...