Romain GARY aurait 104 ans aujourd’hui (8 mai 1914). Il est un des plus grands romanciers français du XXème siècle. Ses livres, qu’ils fussent signés de son nom ou de celui d’Emile Ajar ont enchanté un public immense dans le monde entier. Il est le seul écrivain à avoir été récompensé deux fois du prix Goncourt, en 1956 sous son vrai nom pour « Les racines du ciel » et en 1975 sous le nom d’Emile Ajar pour « La vie devant soi ».
A tous ceux qui lisent mes petits contes, merci de lire mon Blog. Écrivez moi, ce que vous pensez. J’aimerais savoir où votre imagination vous emporte quand vous me lisez, Je voudrais savoir quels sentiments mes contes réveillent en vous. Alors écrivez-moi Je suis impatiente, rejoignez-moi dans ce voyage Merci
9 mai 2022
Romain GARY
Lire et/ou relire (entre autres) :
Romain Gary : Les racines du ciel. La promesse de l’aube. Clair de femme.
Emile Ajar : Gros-Câlin. La vie devant soi.
(Tous ces livres sont au format de poche aux éditions Folio)
« Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours »
La promesse de l’aube. 1960
10 octobre 2021
Romain Gary
Il y a des moments où tout ce qui empêche l'homme de désespérer, tout ce qui lui permet de croire et de continuer à vivre, a besoin d'une cachette, d'un refuge. Ce refuge, parfois, c'est seulement une chanson, un poème, une musique, un livre … Romain Gary
7 février 2021
13 mai 2020
Estherv& Yachiel - A Love Story
Esther & Yahiel
A Love Story
Esther
and Yachiel are my maternal grandparents. My mother used to tell us a little
about their lives, especially about the reciprocal love with her father, who
used to
carry her on his shoulders while touring the seaside of Izmir.
carry her on his shoulders while touring the seaside of Izmir.
What
follows is the fruit of my imagination
The
story begins at the time of the Spanish Inquisition, fisherman from one of the
Greek island called Ikaria or Icare discover a group of men, women and children
dressed in rags early morning in freezing cold. A ghost ship sails towards the
horizon
The
fishermen and the refugees look at each other, they speak different languages,
the newcomers hold out their hands, the others help and direct them towards the
village. They carry few belongings, a few cooking utensils, chandeliers, few
jewels which are family heirlooms, a few prayer books, basics of life while
running away towards this island which is part of the Ottoman Empire.
This is how my family’s saga starts.
A new community is born on the island. The locals Greek Orthodox, the newcomers Sephardi Jews.
The head of the
newcomers is Abraham, tall and white haired with piercing green eyes. He
abandoned his fragile hearted wife Rebecca into the deep Mediterranean Sea
while murmuring the Kaddish.
Life takes shape
slowly. Spanish language adopts Greek words, Shabbat candles and Sundays at
church are both respected. A community arise, poor but proud.
At the village school
Greek is studied, at home the father reads the Torah.
Towards the end of the
18th Century, Moche, one of Abraham’s descendants marries Mary. They have two
sons, Yachiel and Abraham. Yachiel , the eldest, is fire like red haired with
piercing green eyes like his ancestor, different races fighting within his
body. His mother crosses herself, his father prays in a language he doesn’t recognize.
He suffocates on this
island. At 15 he works at the bakery, he loves the scent of bread, his eyes set
on the horizon, he would like to escape. Abraham, the young one, is docile and
helps his father at the carpentry shop.
One moonless night he
packs a few belongings and some bread and walks towards the port.
He walks around and boards discretely one of the Ottoman Empire’s boat.
Hidden in a dark corner, emotions and sleep soon carry him a away.
A kick in the groin,
shouts wake him at sunrise, fear grips his insides, tears blur his
vision. The Turkish soldier grabs his ear and pulls him up.
vision. The Turkish soldier grabs his ear and pulls him up.
The soldiers observe him, talk to him, make fun of his red hair. He already misses his island. They bring him some bread and bitter black coffee. They seem rather nice.
At night the boat
approaches a port, during a moment of confusion, he manages to disembark. He
walks the dark streets for a long time and finally falls asleep near a bakery’s
door.
Izmir. He has arrived at his destination.
Esther is 15, only daughter of a Sephardi family living in a village
near Izmir. Ester is beautiful, tall for a woman of that times, with huge blue
eyes and rebellious corn coloured hair.
These are times when
sweet and docile women are loved.
Esther has a fierce temperament, she is impulsive, hardworking, demanding of herself and her entourage, she is not easy to live with, her parents think she will never be able to find a husband.
She has fights with
her mother about everything, their personalities being exactly the same.
Often she joins her
father to Izmir’s market to get away from home and enjoy some quality time with
the father she adores.
The market makes her
feel alive, the scents, colours, the merchants loud calls are all a feast or
her, the smell of homemade food cooked by the villagers are tempting but she
would never dare to eat non-kosher near her dad.
Most of all she likes to observe the handsome young man working the bread
dough that baked fills the bakery with delicious aroma. He doesn’t look at her.
That day, the last
customer is at the bakery, he looks up for the first time on losses himself in the
blue of her eyes, it’s the lightening, it’s the end of the world, the moon
changes its course, the stars clash.
Speedy wedding, 3
kids, 2 boys and my mother Rebecca.
They move to Izmir, working at the bakery. At
night Rebecca snuggles in his arms and breathes in the smell of the pastries he
bakes.
He dies of Peritonitis
at the age of 32, Ester will wear her mourning clothes until her last days.
My mother Rebecca with
the huge blue eyes and I who imagine...
11 mai 2020
Une histoire dhamour
Esther et Yachiel
Esther et Yachiel sont mes
grands-parents maternels. Ma mère racontait un peu de leur vie, mais
surtout elle racontait son amour réciproque pour son père, qui la portait sur
ses épaules et se promenait sur les quais d' Izmir.
Ce qui suit est
Le fruit de mon imagination.
L'histoire débute à l'époque de
l'Inquisition en Espagne, Les pêcheurs d'une des iles grecques Ikaria ou Icare découvrent
par un matin brumeux et froid, un groupe d'hommes, femmes et quelques enfants
sur la plage habillès de haillons. Un bateau fantôme s'éloigne vers
l'horizon.
Les pécheurs et les nouveaux -venus
se regardent, chacun parle une langue différente, les uns tendent leurs mains,
les autres les aident et les dirigent vers le village. Leurs bagages sont
maigres, quelques ustensiles de cuisine, des chandeliers, quelques bijoux, héritages
d'ancêtres disparus, quelques livres de prière, rudiments d'une
fuite vers cette île dirigée mollement par l'empire Ottoman.
Ainsi commence la saga de ma famille.
Une communauté se forme dans cette île.
Les habitants grecs orthodoxes, les nouveaux venus juifs Séfarades
Le chef des nouveaux venus est Abraham,
haut de taille à la chevelure blanche et les yeux verts perçants, il a dû abandonner
sa femme Rebecca au cœur fragile dans la profondeur des eaux de la Méditerranée
en murmurant le Kaddish.
La vie se forme doucement L'espagnol
s'enrichit de mots grecs, On respecte les bougies de Chabat et le dimanche à l'église.
La communauté se forme, pauvre mais fière pour les uns comme les autres.
Au village à l’école, on apprend le grec,
à la maison le père lit la Torah.
Vers la fin du 18ieme siècle parmi les descendants
d'Abraham, Moche est marié à Mary, Ils ont deux fils, Yachiel et Abraham.
Yachiel l'ainé à la chevelure rousse comme le feu et les yeux verts perçants
comme son aïeule, les races se battent dans son corps. La mère se signe devant
la croix, le père murmure des prières dans une langue inconnue. Il étouffe
dans cette île. À 15 ans il travaille à la boulangerie, il aime l'odeur du
pain, il regarde sans fin l'horizon, il voudrait fuir. Abraham le cadet est
doux et aide son père à la menuiserie.
Par une soirée d'automne sans lune discrètement
il fait son baluchon avec du pain et quelques vêtements et se dirige vers le
port.
Il rode, regarde les bateaux et discrètement
se faufile sur un des bateaux de l'Empire Ottoman. Il se cache dans un coin obscur, le
sommeil et les émotions tombent sur lui comme un voile.
Un coup de pied, des cris le réveille à
l'aube, la peur lui tord le ventre, les larmes brouillent ses yeux verts. Le
soldat turc l'attrape par l'oreille et le met debout.
Les soldats le regardent, lui parlent,
ils rient de sa chevelure, Il regrette déjà son île. On lui apporte du pain et
du café noir amer. Ils sont plutôt gentils.
Le soir le bateau arrive dans un port,
dans un moment d'inattention des soldats, il se faufile dehors. Il rode dans
des rues obscures longtemps et finalement il s'endort près de la porte
d'une boulangerie,
Izmir il est arrivé à destination.
Esther 15 ans, fille unique d'une
famille séfarade vivant dans un village près d'Izmir. Esther est belle, haute
de taille pour une femme de son époque avec des énormes yeux bleus et une
chevelure rebelle et frisée couleur de blé.
On est à une époque, où on
aime les femmes douces et soumises.
Esther a un tempérament farouche, un
caractère impulsif, dure au travail, exigeante pour elle et son entourage, elle
n'est pas facile à vivre, ses parents pensent qu'elle ne pourra pas trouver de
mari.
Elle se bagarre pour tout avec sa mère à
qui, par son caractère lui ressemble comme deux gouttes d'eau.
Très souvent elle accompagne son père
au marché d'Izmir pour s'éloigner de la maison et avoir quelques temps avec son
père qu'elle adore.
Au marché elle se sent revivre, les odeurs,
les couleurs, les cris des marchants lui font la fête, les odeurs des mets
cuisinés par les villageois l'attire mais elle n'oserait pas manger non Kasher près
de son père.
Surtout elle aime regarder en cachette
ce beau garçon qui pétrit le pain dont l'odeur de cuisson embaume la
boulangerie. Lui ne la regarde pas.
Ce jour-là le dernier achat est à la
boulangerie, pour la première fois il lève les yeux et se perd dans le bleu de
ses yeux, c'est le tonnerre, c'est l'éclair, c'est la fin du monde, la lune
change de direction, les étoiles s'entrechoquent.
Mariage éclair, 3 enfants, 2 garçons et
ma mère Rebecca. Ils s'installent à Izmir, Ils travaillent dans une pâtisserie.
Le soir Rebecca se blottit dans ses bras et respire les odeurs de toutes les douceurs
qu'il fabrique.
A 32 ans Il meurt d'une péritonite,
Esther s'habillera de noir jusqu'à son dernier jour.
Ma mère Rebecca aux grands yeux bleus
et moi qui imagine........
14 décembre 2019
Baudelaire
ENIVREZ-VOUS (Charles Baudelaire)
Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous !
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.
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