Les Petits Détails

Les Petits Détails

Quand je trouve un vieil album de photos en fouillant un bahut au marché aux puces, des contes, des histoires des romans bouillonnent dans ma tête et mes mains vont à la recherche du clavier de

mon PC.

Un vieil album de photos abandonné par des héritiers insouciants de leurs ancêtres, de leur vie, de

leurs histoires, vendus avec les meubles au premier marchant venu, qui réalisera une bonne affaire avec les touristes cherchant de l'orignal, du patiner, du vrai ancien. 

Le marchant me fit cadeau de l'album avec un sourire jovial, un restaurant local nous accueille, une boisson fraiche, une salade, je regarde les photos, un couple avec deux enfants, le regard autoritaire du père  posé sur l'ainé, la mère regarde ses mains croisées, je ressens  le manque d'amour et l'indifférence,  deux enfants jouant sur la plage la photo est floue ces deux-là ils se marieront je le devine au rapprochement de leurs têtes, un groupe de soldats quelques-uns ne sont pas revenus, le portrait d'une vieille au visage labouré de rides profondes,  un regard étincelant qui me dit „tu ne connais rien à la vie“….   

Les heures s'égrènent, le crépuscule  me rappelle ma famille le repas du soir,  je tends l'album à la serveuse, étonnement dans son regard puis un sourire, je crois qu'elle a compris…..

Allez dans votre débarras, ouvrez la boite à chaussures avec les vieilles photos, détendez-vous et laissez votre imagination vous emporter…..

  

La Fenêtre

La Fenêtre

Une Fenêtre entrouverte, une soirée de printemps, le temps est doux, la brise légère fait danser le 

rideau en dentelle un peu défraîchi, une peu gris, la dentelle laisse entrevoir une chambre sombre. On 

distingue vaguement le contour des meubles, tout au fond une porte grande ouverte, une ombre 

apparaît qui allume une lampe dans un coin, une lumière douce  diffuse, le contour des meubles se 

dessine, on remarque un mélange d’ancien et de nouveau harmonieusement placé. Un écran de TV 

s’allume, un fauteuil soupire sous le poids.

 Un chat blanc s’installe sur le rebord de La Fenêtre.

La nuit prend place, les informations sont tristes, une routine….. la vie….

.

La Nuit, La Mer

La Nuit, La Mer

Une nuit limpide, des étoiles comme des éclats de cristaux éparpillées sur un ciel de velours noir. Une nouvelle lune fine comme un fil de filigrane en or  achève ce tableau que certains décrirons de kitch.

Sur la plage déserte, la mer est houleuse, le ciel ne se reflète pas, sur  le sable humide aucune trace, chaque vague abandonne sur la rive des centaines de petits coquillages et des algues aux odeurs appartenant aux profondeurs de la mer….

Le sable tremble, une fissure coure le long de la rive séparant la mer du sable,  la fissure s’élargie et s’allonge, des ombres apparaissent, la fissure se referme, la mer se calme, les ombres disparaissent…..

Le sportif matinal courant sur la plage brouille les traces de la nuit……

Les nouveaux nés  gazouillent dans la pouponnière de l’hôpital…….    

Derrière le Mur

Derrière le Mur

L’appartement avait besoin d’un renouvèlement.

 On avait engagé un jeune architecte, qui avait planifié l’appartement d’une façon tout à fait moderne tout en gardant le charme  un peu bohème du quartier.

 Le travail devait commencer   avec l’abattement d’un des murs de la cuisine, un mur tout banal recouvert d’une peinture assez défraichie.

 L’ouvrier en charge d’origine sud américaine donna le premier coup de marteau, des couches de peinture tombèrent à terre, laissant apercevoir une surface lisse et grise,  l’ouvrier s’acharna pendant longtemps avec les outils les plus efficaces pour ouvrir une brèche, il transpira, il se fatigua, il pesta et maudit dans sa langue maternelle sur ce mur gris et lisse.

 Enfin un trou, petit mais une promesse. Il s’assit par terre pour boire une bière, et planifier l’ouverture du trou… il crut apercevoir une légère lumière éclairer le trou, il pensa que cela était dû à la bière,  le jeune architecte arriva, regarda le  petit trou et demanda des explications, un haussement des épaules fut la réponse… lui aussi prit une bière et s’assit par terre… lui aussi crut voir une légère lumière se disperser du trou, alors une craquelure de lumière commença à se faufiler sur la surface grise et lisse, le mur s’illumina et s’effondra, sans bruit, comme un soupir…  stupéfait  ils regardaient ce phénomène quand une ombre comme un nuage de fumée gris clair transparent traversa le mur, la cuisine et disparue par la fenêtre…

 Comme un souffle…

Un juron en espagnol, un signe de croix…parmi les débris du mur un minuscule émetteur…..fin de captivité…. Elle rentre chez elle…..

GOGO

GOGO   

GOGO   

Les personnes qui nous ont quittés pour une autre dimension, très souvent, dans des périodes où nous sommes tristes,  désespérés, dans des moments de détresse ou dans des éclats de joie ou de bonheur, ils ont le pouvoir de nous envoyer des messages pour nous donner du courage, pour nous montrer le chemin ou pour participer à notre joie.

Cette magie se réalise par des différents canaux, parfois une rêve avant le réveil, une musique en roulant en voiture, un éclair de soleil qui perce un nuage, une photo trouvée au fond d’un tiroir, souvent le frôlement d’une caresse.

Ce matin j’ai trouvé un poème entre les pages d’un livre. Un poème peut-être  écrit par Gogo aux  alentours de 1998. Un poème qu’il m’avait envoyé quelques heures après une longue conversation au téléphone.   Depuis lors l’internet a énormément changé   et je n’arrive pas à trouver l’original sur mon PC.

POUR TOI

« « Tu ne pourras jamais revenir en arrière

Car la vie toujours te poussera

 Dans une fuite interminable.

 Tu te sentiras perdue ou seule

 Peut-être que tu penseras même

Que tu aurais préféré ne jamais venir au monde.

Mais n’oublie jamais

Ce qu’un jour j’ai écrit

En pensant à toi

Tout comme je pense à toi

En ce moment.

La vie est belle tu verras

Comme malgré tous les malgrés

Tu auras des amis

Tu auras des amours.

Un homme ou une femme seuls

Ne sont rien

Que poussière.

Mais n’oublie jamais

Ce qu’un jour j’ai écrit

En pensant à toi

Tout comme je pense à toi

En ce moment.

D’autres espèrent résister

Que ta joie aide ceux-là,

Que ta chanson les réjouisse

Même et surtout

Dans les heures les plus noires.

Ne baisse jamais les bras

Ne reste jamais sur le bord du chemin

Ne dis jamais

Je n’en peux plus

Je ne vais pas plus loin.

Mais n’oublie jamais

Ce qu’un jour j’ai écrit

En pensant à toi

Tout comme je pense à toi

En ce moment.

La vie est belle tu verras

Comme malgré tous les malgrés

Tu auras des amis

Tu auras des amours.

Je ne sais pas trop quoi te dire de plus

Sinon que tu dois bien comprendre

Que j’ai moi-même quitté ce chemin

Depuis déjà longtemps.

Mais n’oublie jamais

Ce qu’un jour j’ai écrit

En pensant à toi

Tout comme je pense à toi

En ce moment » »

De quoi rêver

Tendresse

GOGO

Gogo est parti, son nouveau voyage a débuté le 12.12.2001

Découverte

Découverte
Découverte

Demain l’énorme télescope sera  remplacé par un nouveau télescope digital conçu par le jeune génie de l’université, cette nuit pour la dernière fois il balayera le cosmos à la recherche de l’inconnu, de  l’invisible qui peut-être voudrait se montrer pour une fraction de seconde.

H…. est venu lui dire adieu, demain cela ne sera plus qu’un tas de ferraille, cette nuit comme chaque nuit depuis des années, il verra l’aube atténuer la brillance des astres. Ses mains caressent le métal froid, la nuit prend possession, une main allume le ciel, pas un nuage pour cet adieu.

Les heures d’observation s’alignent, rien à signaler, bientôt la brume du matin apparaitra, un léger éclair, un point   minuscule réveille sa curiosité, il  attend,  il sait, la rencontre, la découverte se rapproche, elle a la forme d’une larme, transparente, on aperçoit le ciel à travers, fluide elle s’approche  puis change de direction fait demi tour et disparait.

Cette découverte il ne la notera pas, il l’emportera avec lui. Cela sera son secret.

En fermant la porte, il la sent couler de son œil et disparaitre dans sa barbe……

DistractionDepuis son enfance elle était Distraite,  elle était dans la lune comme ses parents avait l’habitude de lui faire remarquer. Elle était incurable, vivant dans un monde étrange de la Distraction, et pourtant sa vie n’était pas différente des autres. Elle aimait sa distraction, c’était son univers personnelle, sa boite magique, son coffre-fort secret, son cinéma, son roman.Sa Distraction se reflétait sans ses énormes yeux noirs piquetés de points dorés, ses yeux étaient les phares qui attiraient hommes et femmes, la porte de son monde, de sa Distraction, tout le reste était assez banal chez elle.Souvent en route vers une visite chez ses parents elle se retrouvait au bord d’une forêt, elle arrivait presque toujours en retard ou avant l’heure a ses rendez-vous, personne de lui faisait des remarques on l’acceptait on l’aimait et aussi certain était jaloux de sa Distraction, de son monde.Son monde s’écroula le jour ou par Distraction elle prit le portable se son mari, elle répondit au téléphone en route vers son travail, elle acheta un revolver, elle le tua,  Sa Distraction disparue….Dans le pavillon des femmes elle brode attentivement…..Distraction

Depuis son enfance elle était Distraite,  elle était dans la lune comme ses parents avait l’habitude de lui faire remarquer. Elle était incurable, vivant dans un monde étrange de la Distraction, et pourtant sa vie n’était pas différente des autres.

Elle aimait sa distraction, c’était son univers personnelle, sa boite magique, son coffre-fort secret, son cinéma, son roman.

Sa Distraction se reflétait sans ses énormes yeux noirs piquetés de points dorés, ses yeux étaient les phares qui attiraient hommes et femmes, la porte de son monde, de sa Distraction, tout le reste était assez banal chez elle.

Souvent en route vers une visite chez ses parents elle se retrouvait au bord d’une forêt, elle arrivait presque toujours en retard ou avant l’heure a ses rendez-vous, personne de lui faisait des remarques on l’acceptait on l’aimait et aussi certain était jaloux de sa Distraction, de son monde.

Son monde s’écroula le jour ou par Distraction elle prit le portable se son mari, elle répondit au téléphone en route vers son travail, elle acheta un revolver, elle le tua,  Sa Distraction disparue….

Dans le pavillon des femmes elle brode attentivement…..