24 juillet 2013


                               Un ami Pour lequel j'ai ete sa muse le temps d'un souffle



Observez votre monde
Attardez-vous à la réflexion
Exprimez vos sentiments
Et vos sensations
Scrutez les nuances
Interprétez votre vision
De la réalité
Gravez sur le papier
Vos rêves et illusions
Entourez-vous d'images
De danses coloriées
Faites nous écouter
La musique 
De vos étranges mansardes
Branlantes et délaissées
De vos nudités issues
De cauchemars
De fantasmes
De quelque vieillard
Avide
De recommencer. 
Continuez donc...
Racontez
Photographiez
Souffrez et chantez
Cela est
Votre véritable bonheur. 

Levy Even
24 juillet 2013



14 juillet 2013



C’est quoi le Bonheur

Par un soir d’été sous un grand chêne, dans un café rustique d’un Parc, nous bavardions mon amie et moi tout en sirotant un café glacé.

Une brise légère faisait trembler les feuilles, une musique andalouse se propageait du café. Autour de nous toutes les tables étaient occupées, tout le monde bavardait silencieusement respectant l’immensité de la nature et les arbres centenaires qui nous protégeaient.

Mon amie me demanda « C’est quoi le Bonheur » peux-tu me le décrire ?
Je mis quelque instants à répondre puis : Le bonheur n’est pas une situation éternelle, cela sont des courts moments, des secondes, ou tout autour de nous s’efface et nous sommes là entièrement, quand toute l’existence se résume dans cette fraction de temps…

Ses joues s’inondèrent de larmes « peux-tu me donner un exemple » je la regardais et mon cœur se brisa pour elle, je compris que sa course vers le bonheur l’avait empêchée de vivre, ma main essuya ses larmes, je lui souris, lui caressais les cheveux, c’était sa vie, son destin je ne pouvais rien… et pourtant je lui expliquais, le bonheur est inexplicable et différent pour chacun, c’est un geste, une note de musique, la couleur d’une fleur, un sourire, le regard parfois d’un étranger, un certain coucher de soleil, la pluie qui efface nos larmes, un silence, c’est en nous, en la façon d’accepter le moment….

Une légère feuille vola et vint se poser sur ma main qui tenait sa main….je prie pour elle, pour ce moment qui est là et qui déjà fuit …..






8 juillet 2013

Presque Humain

Presque Humain

Le café Julie dans le quartier bohémien, je bavardais avec mon amie sirotant une bière fraîche, toutes les deux aimons cette rue étroite avec ses boutiques, ses galeries et ses trottoirs parsemés de tables à la clientèle cosmopolite.

Le soir venait à notre rencontre, des bougies se posaient sur les tables, une légère brise atténuait la chaleur.

Nous n’avions pas envie de bouger, une autre tournée de bière, nous échangions nos idées sur une certaine vue politique qui se propageait dans notre région.

Les vitrines s’illuminaient, chacune avec sa particularité, mon regard se posa sur la boutique en face de nous, le contrejour, les lumières, des reflets infinis sur la vitre, je regarde, je vois des miroitements qui se superposent, mon amie aussi regarde.

Nous arrêtons de parler, nous sommes englouties dans ce cosmos artificiel de reflets, et puis une apparition de spots éclairent deux mannequins d’une autre vitrine, le surnaturel nous fait frémir, ils sont Presque Humains, ils nous regardent à travers des dizaines de mondes différents, ils sourient presque…

Autour de nous le monde bavarde, bouge, se prépare pour le diner, les uns se lèvent, les autres arrivent, des groupes, des couples se forment et se séparent. Tous ces mouvements donnent la vie à ce monde imaginaire de reflets, nous avons l'impression que les mannequins, bougent, s’éloignent et s’approchent comme s'ils veulent se joindre à nous …

Nous nous regardons… la main dans la main nous traversons la rue vers la vitrine……..

Nous sommes presque Humaines, habillées de soie et de paillettes, tiens nos amies arrivent, la bouteille de champagne nous attend…..





2 juillet 2013

Couple

Couple

Il y a des thèmes qui reviennent plusieurs fois dans mes nouvelles, il se peut que je me répète, il se peut que j'ennuie mes lecteurs, il se peut que le déjà-vu déplait, mon Blog est mon miroir, je crois que ma vie se reflète en partie dans mes écrits.

Hier soir, avant de plonger dans mon sommeil, j'ai vu une photo devant mes yeux, une vieille photo, une photo virtuelle, pas une photo trouvée au marché aux puces ou dans un vieil album. 

Non une photo jaune, très vieille. Les rebords de la photo étaient abimés, déchirés, recourbés, pourtant l'image apparue était claire et vivante, comme si elle voulait que j'écoute son histoire malgré les craquelures du temps.

L'image d'un couple, pas une image traditionnelle, l'image d'un couple à mi-chemin de leur vie, lui, assis sur une chaise roulante en bois, les jambes coupées au-dessous des genoux, habillé d'un costume gris, le bas du pantalon flottant, une cravate, une chemise blanche, ses bras entourant la taille pas tellement fine de sa femme assise sur ses genoux. Elle, habillée d'une robe modèle fin du 19 siècle, ses cheveux relevés dans un chignon à la diable. Je crois que la photo a été prise par un membre de la famille car je sens dans l'atmosphère une nonchalance et un manque de perfection.

Mes yeux se ferment, le sommeil prend possession de moi, je lute, je veux savoir la raison de l'apparition de cette image. Sa survenue à un but, elle veut me raconter son histoire, je ne bouge pas de peur de la perdre, je l'écoute, elle me regarde et me raconte.

Je veux que tu changes notre passé, je veux que par la force de ta pensée notre histoire change, cette photo est un rêve, je veux qu'elle soit une réalité, je te prie, fais-le. Malgré tous mes soins il n'a pas survécu à l'amputation de ses jambes. Il avait 29 ans à sa mort et moi veuve a 27 ans. La guerre nous a surpris un an après notre mariage. Je voudrais que cela soit diffèrent, je désirerais qu'un de nos enfants soit celui qui a pris cette photo, notre fils l'artiste Jean, le cadet, les trois autres sont loin, chez eux avec leur famille Michel, Claude et Artémis (un drôle de nom, cela a été son choix je n'ai jamais compris la raison) Je voudrais avoir quatre fils avec lui, cette photo qui t'apparait doit être une vérité, fais le par la force de ta pensée…..

Je sombre dans le sommeil….un réveil tout brouillé de rêves, je trouve près de moi un cahier où les noms des enfants sont écrits, je me lève, je me brosse les dents, le premier café matinal, j'ouvre mon pc, mon premier mail, l'invitation d'une amie pour une soirée à l'auditorium, au programme les danses des couples dont l'un des partenaires est sur une chaise roulante…..avec photo d'un couple; elle assise sur ses genoux…

Un message, un rêve, un désir qui se réalise……. Un autre cercle



21 juin 2013


Déjà – Vu

 Sa journée au bureau avait été harassante, avant de rentrer chez lui, il flânait sur le grand boulevard; il voulait boire un drink avant de retrouver le calme et la solitude de son appartement.

L'air du soir le détendait, l'automne s'annonçait dans les couleurs des arbres et dans les vitrines de mode où les imperméables avaient remplacé les vêtements de plage.

Une bière bien fraiche chez Beny's  clôturera sa journée.

Il ne s'était pas rétabli depuis sa séparation d'avec Lia. Son corps était vide, son cœur gelé, son image le hantait et malgré son brusque départ sans explication et malgré tous ses caprices il la regrettait.

La bière bue doucement le réconforta, il se dirigea vers le parking pour récupérer sa voiture quand un claquement de talons le fit retourner, Lia, pas possible, elle lui ressemblait tellement, comme une sœur jumelle, un Déjà-Vu, un souvenir, il secoua la tête, pas possible, le même sentiment d'euphorie s'empara de lui comme quand il l'avait vue la première fois, la même magie….
   
Lia, la même chaleur qui envahit le corps, le même battement de cœur…..

Déjà-Vu, il pensa ébaucher un sourire, saluer, se présenter….mais…tout le reste, les bagarres, les réconciliations, les mensonges, les tromperies, les colères défilèrent devant ses yeux. Déjà-Vu, fera-t-il la même erreur….. Il pense… cette étrangère l'attire; lui fait bouillir son sang….un sourire…..

Déjà-Vu, combien de fois faisons-nous la même erreur, tombons dans le même piège…… Déjà-Vu……

Le Déjà-Vu n'est-t-il pas un signe d'avertissement….. Que pensez-vous….. Ou peut-être aimons-nous faire les mêmes erreurs, traverser les mêmes expériences, les mêmes souffrances.

La prochaine fois que le Déjà-Vu vous frappera, arrêtez-vous, respirez et ne vous laissez pas tenter; ou peut-être pourquoi pas. Souriez, tentez votre chance encore une fois…


13 juin 2013


Peut-être


Dans son immense château fait de vapeur aux couleurs de l'aurore, illuminé avec des chandeliers de pluie reflétant la lumière de la foudre, elle se promenait ce matin-là, un certain sourire dans ses yeux.

Sa longue robe blanche enveloppait son corps fluide et transparent, elle s'assit devant son immense écran qui lui refléta son image à laquelle elle sourit. Son sourire du réveil alluma l'écran et son regard se posa sur son monde.

Son monde changeait à une vitesse incroyable, les guerres, la nature qui se révoltait aux exigences de l'humain, l'abondance et la misère qui se côtoyaient comme une chose normale et sans solution, et pourtant…..

L'intelligence humaine dans laquelle ses gènes à elle réalisaient des merveilles. Des technologies nouvelles apparaissaient chaque jour dans tous les domaines. Certaines étaient catastrophiques et certaines voulaient la remplacer, l'envoyer à la retraite.

La remplacer, elle, dans une petite boite à écran lumineux, avec des milliers de points, qui au toucher s'ouvrait et montrait les nouvelles, la mode, les films, la TV et la route…la remplacer elle….haha…son rire se dispersait dans son château…..

Elle aimait cette heure matinale, où elle se délassait en regardant son monde, en partie son œuvre, elle cligna des yeux pour fermer l'écran…. Le contact se coupa comme prévu…. Puis une toute petite lumière…. Une étincelle….Un tout petit clic…. Elle sourit…l'écran s'illumina… l'image d'une enfant apparut, un sourire où il manquait deux dents, un doigt qui se lève en signe de victoire…..

Va-t-elle pousser la touche Delete… . Que pensez-vous? Nous sommes toujours là…


10 juin 2013


Orgueil

Sans prière, sans discours, sans larme et sans regret, le cercueil descendait doucement dans les entrailles de la terre noire gorgée d'une pluie torrentielle d'hiver.

Peu de gens assistant à cette cérémonie du dernier voyage. Pourtant il était connu dans la région, ses faits, ses gestes et sa photo paraissait continuellement sur tous les medias. L'annonce de son décès subit avait été annoncée dans tous les journaux avec les détails du lieu et de l'heure de la cérémonie. Sans raison apparente, l'espace du faire-part resta blanc Aucun rédacteur des journaux du matin n'y fit attention.

L'énergie de son orgueil était tellement puissante, que même après sa mort, elle avait arrêté l'encre du faire part de sa mort.

L'humilité l'accueillit tendrement à l'arrivée.

Il se défendit, la repoussa, se moqua de sa patience, lui tourna le dos. Lui l'orgueilleux voulait continuer la tête haute et le corps droit, elle le suivit, quand la chair disparut, quand seule la lumière de l'âme fut visible, près de la rivière, sur une feuille de lotus elle posa ce reste d'énergie, murmura une prière et poussa la fleur dans le courant …..


Le premier cri du nouveau-né fut un appel à l'amour …..

la Déchirure Francais-Anglais-Hebrew

  Déchirure Son amie fêtait son anniversaire. Elles avaient décidé de dîner ensemble dans un nouveau restaurant japonais, inauguré près du ...